Après son prêt à Eupen, Pollet revient avec beaucoup d'ambitions à Charleroi : "J’ai besoin de me sentir aimé pour être épanoui"
David Pollet revient de son prêt à Eupen avec une grande envie de bien faire.
- Publié le 09-07-2019 à 12h00
- Mis à jour le 09-07-2019 à 12h01
David Pollet revient de son prêt à Eupen avec une grande envie de bien faire. C’est avec le sourire que David Pollet a fait son retour dans le groupe carolo lors de la reprise des entraînements. Après un prêt d’une saison qui n’aura pas été une réussite à Eupen, l’attaquant passé par Anderlecht et La Gantoise ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Malgré tout, il veut réussir à convaincre Karim Belhocine qu’il peut encore être utile au Sporting Charleroi dès le début de la nouvelle saison.
Comment se déroule votre retour à Charleroi depuis votre retour de prêt ?
"J’ai repris normalement avec le groupe. J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation vu qu’il s’agissait d’un nouveau staff mais le groupe n’a pas trop changé depuis que je suis parti. J’avais gardé pas mal de lien avec les joueurs, donc je n’ai pas eu de problème à me réintégrer dans le groupe."
Vous ressentez la volonté de Karim Belhocine de considérer tout le monde sur un même pied d’égalité ?
"C’est une bonne chose car il se fera son jugement par lui-même. C’est très positif car tout le monde a sa chance. Il faut maintenant essayer d’être prêt le plus rapidement possible pour faire bonne figure et on verra de quoi l’avenir sera fait."
Le fait qu’il y ait eu un changement d’entraîneur, c’est positif pour vous ?
"Cela ne change rien pour moi. Je sors d’une saison compliquée et il me fallait un nouveau challenge. Je suis sous contrat avec Charleroi et je vais faire la préparation avec ce club. Je vais essayer de me préparer au mieux et je discuterai de toute façon avec le coach et la direction. Nous aviserons après cela. Je n’ai pas d’autres objectifs personnels que de me préparer au mieux et être prêt rapidement."
Avec le recul, comment analysez-vous votre dernière saison à Eupen ?
"Au départ, les voyants étaient au vert au tout début de mon prêt. Après quelques journées, nous avions toujours zéro point. Nous avons alors été quatre ou cinq joueurs à sortir du onze de base. La communication s’est complètement coupée avec le coach. En tant que joueur prêté, cela joue aussi car tu n’es pas considéré de la même façon. Mais pour moi, la page est tournée et j’ai réussi à couper complètement par rapport à cela pendant les vacances. Je reviens déterminé pour essayer de donner le maximum de moi-même."
Sentez-vous un plus grand soutien à Charleroi qu’à Eupen ?
"Beaucoup de personnes me connaissent ici à Charleroi et savent comment je fonctionne. Je suis quelqu’un de sincère. Il faut que je sente qu’il y ait une certaine confiance envers moi pour que je puisse donner au collectif. Si j’ai la confiance, je suis capable d’apporter un plus. Si mon avenir est à Charleroi, ce sera tant mieux. Si cela sera ailleurs, je serai prêt pour un nouveau challenge."
Comment garde-t-on la motivation en tant que joueur qui n’est que rarement repris par son coach ?
"Je ne vais pas vous cacher que c’est très compliqué. Malgré tout, nous faisons le plus beau métier du monde. Je vais avoir 31 ans donc je parvenais à avoir assez de recul là-dessus. Je restais malgré tout prêt, au cas où le coach faisait appel à moi. Mais j’ai senti très vite que la page Eupen était tournée pour moi."
Quelle était votre relation avec Claude Makelele ?
"Elle était bonne et correcte. Mais après certains résultats, je me suis senti délaissé. Je n’ai même plus trop envie d’en parler car ce n’était pas drôle comme période. J’essaye de faire abstraction de cela en pensant à l’avenir de manière positive. C’était une expérience compliquée mais on ne peut jamais savoir comment cela va se passer quand on signe dans un nouveau club. Je ne regrette rien. La page est tournée, place à l’avenir maintenant !"
Pensez-vous que vous devez sans cesse prouver quelque chose aux gens, peut-être plus que les autres joueurs ?
"Mon défaut est peut-être de m’être inconsciemment reposé sur mes acquis. Nous avons joué contre La Louvière en match amical et Momo Dahmane m’a dit : ‘Tu n’as plus rien à prouver.’ Mais je lui ai répondu que j’ai toujours quelque chose à prouver. Tout le monde regarde les statistiques, les joueurs sont tous comparés entre eux… L’idéal serait de marquer tous les week-ends mais c’est rare… Certains joueurs sont moins décisifs mais utiles dans le jeu de leur équipe en faisant un travail de l’ombre. Ce qui compte, c’est que les personnes compétentes et qualifiées voient ce travail."
Qu’avez-vous besoin pour vous sentir épanoui dans un club ?
"Un seul mot : de la confiance. J’ai besoin de me sentir aimé pour être épanoui. Quand un joueur fait un match moyen mais qu’il y a les coéquipiers et le staff qui sont derrière lui, il se sent mieux inconsciemment."